Tenir, traverser, avancer : le défi d’Anne, ou comment nager jusqu’à soi

Il y a des histoires qui méritent d’être racontées, parce qu’elles disent quelque chose de plus grand que le simple fait de traverser une ligne d’arrivée.

Anne a nagé 18 kilomètres, de Cassis à Marseille, dans le cadre du MC Swim Challenge – Défi du Cœur. Une course ultra-distance, solidaire, au profit des enfants atteints de cancer. 6 heures et 12 minutes dans l’eau. Un tiers de la course avec le mal de mer. Elle aurait pu abandonner. Et pourtant, elle est allée jusqu’au bout.

Mais ce qu’elle a réussi ce jour-là, c’est bien plus qu’une performance sportive. C’est le fruit d’un chemin, d’un choix, d’une reconquête.

Un projet ancré dans une histoire personnelle et une envie de vie

Lorsque j’ai rencontré Anne, au mois de mars, elle était déjà engagée dans sa préparation. Sportive accomplie, elle avait connu le haut niveau avant de devoir mettre entre parenthèses cette partie de sa vie pour des raisons de santé et s’occuper des siens.

Ce défi, ce n’était pas une envie soudaine. C’était un projet mûri, profond, une manière de reprendre sa place, reprendre son souffle, se sentir vivante.

Elle portait aussi un engagement fort : celui de participer à une levée de fonds pour soutenir les enfants atteints de cancer. Sa propre famille ayant un jour bénéficié de ce type de soutien, elle a choisi de rendre, à sa manière, ce qu’elle avait reçu. Elle a ainsi nagé au profit de plusieurs associations soutenues par le MC Swim Challenge.

Malgré sa grande aisance en milieu aquatique, il y avait un point à gérer : une peur importante des méduses. Un petit verrou supplémentaire, qui grâce à l’hypnose, a pu être rapidement débloqué.

Dès la première séance, tout était là : la clarté de l’objectif, les zones de fragilité, et cette énergie discrète mais déterminée qui disait « je veux y aller, mais je sais que seule, ce sera difficile ».

Une préparation mentale complète, sur-mesure et incarnée

Pendant trois mois, nous nous sommes vues toutes les deux semaines. Chaque séance était un espace de travail, d’ajustement, de respiration, de discussion aussi.

Nous avons travaillé :

• La cohérence cardiaque pour réguler l’énergie et apaiser les tensions.
• Le yoga doux et les étirements pour reconnecter corps et esprit, soulager son dos et ses épaules.
• La sophrologie active, les ancrages positifs, les visualisations, pour l’aider à revenir à elle.
• Le switch mental, un outil qu’elle a totalement intégré, pour passer d’un état de doute ou de fatigue à un état de présence, d’efficacité, de plaisir.
• Des moments de futurisations positives, pour se projeter dans la réussite.
• Des discussions sur l’après-course, pour anticiper le vide parfois brutal une fois l’objectif atteint.

Nous avons aussi abordé les aspects logistiques : récupération, siestes, respiration, sommeil, alimentation, tests de combinaisons (et même une brûlure liée à cela), adaptation des entraînements. C’est un vrai quotidien à structurer, à équilibrer, surtout quand on est maman, active, et engagée.

Encaisser, rebondir, garder le cap

Pendant ces trois mois, la vie ne s’est pas arrêtée. Il y a eu des imprévus personnels, des tensions émotionnelles, des enjeux familiaux et professionnels.

Anne a encaissé, et à chaque fois, elle a rebondi. Elle est revenue. Elle a continué.

Nos séances ont parfois été des bulles pour souffler, parfois des endroits pour trancher : « Est-ce que je continue ? Est-ce que je peux ? ». Et à chaque fois, elle est repartie, réalignée, reboostée, déterminée à garder le cap. Sa résilience force le respect.

Et elle n’a pas été seule. Il y a eu son entourage, qui l’a soutenue, qui a permis l’organisation de ces heures d’entraînement, ces kilomètres avalés en piscine, en lac, ces moments d’absence pour mieux revenir.

Se sentir à sa place

Cette course, Anne l’a faite en équipe, avec des personnes qu’elle ne connaissait pas. Elle a dû trouver sa place, gérer l’inconnu, dépasser la peur de ne pas être légitime, de ne pas être au niveau.

Elle ne cherchait pas à briller. Elle voulait aller au bout, fidèle à elle-même. Et elle a pu expérimenter qu’elle avait totalement sa place dans un univers aussi exigeant et codé que celui de la nage en eau libre.

Le jour J : résister, persister, s’aligner

Le 14 juin dernier, Anne a pris le départ de la course ultra-distance. Le MC Swim Challenge – Défi du Cœur. 18 km dans une Méditerranée tantôt accueillante, tantôt imprévisible.

Du 6e au 12e kilomètre, le mal de mer l’a rattrapée.

Elle a vomi. Elle a eu mal. Mais elle a tenu. Elle a mobilisé ses ressources, son switch, sa respiration. Elle s’est calée au rythme du groupe, a nagé avec intelligence, adaptabilité. Elle a vu quelques méduses au loin. Ça allait. Elle était prête.

Et elle est arrivée. 6h12 plus tard. Fatiguée, fière, et surtout : pleinement présente.

Nager pour soi, et pour les autres

Cette course n’était pas seulement un défi personnel. C’était un acte solidaire. Une manière de donner du sens, de transformer un défi individuel en engagement collectif.

Le MC Swim Challenge soutient plusieurs associations en lien avec le cancer pédiatrique. Anne a choisi de s’associer pleinement à cette démarche collective, en participant à une levée de fonds au profit de l’ensemble des associations soutenues par l’événement. Une façon d’exprimer sa gratitude pour le soutien reçu, et d’agir à son tour pour les enfants et les familles touchées. Nager, oui. Mais nager pour ceux qui ne le peuvent pas.

Ce que je retiens, en tant que préparatrice mentale

Ce qu’Anne a montré, c’est que certe la force mentale ne fait pas tout, mais qu’elle peut tout changer.

Oui, elle avait déjà un gros mental. Mais elle a eu l’humilité de se dire : « Je veux être accompagnée, parce que ce que je traverse est intense. »

Nos séances ont été des espaces pour déposer, se recentrer, réajuster. Pour remettre du souffle quand tout s’accélérait. Pour choisir l’équilibre, l’alignement.

Ce que je retiens aussi, c’est :

• La résilience comme ligne directrice.
• La puissance du travail régulier, discret, mais profond.
• La capacité à se réinventer quand le corps fatigue, quand la tête doute.

Anne a franchi une ligne d’arrivée. Mais ce qu’elle a surtout fait, c’est se retrouver. Se réancrer. Et nous rappeler que, même dans le tumulte, on peut avancer.

Et ça, c’est une victoire qui ne se mesure pas en kilomètres.

Témoignage

« Marion m’a accompagnée plusieurs mois pour mon projet sportif et solidaire. Elle a su très vite ce dont j’avais besoin pour réussir. Et je ne parle pas que réussir sur le plan chrono ou ultra distance. Se poser les bonnes questions pour préparer de l’ultra distance est indispensable, il me manquait aussi des outils comme l’hypnose, le switch, la visualisation. Tout cela a pu être travaillé avec Marion. La prépa mentale est un gros plus dans un défi sportif. Pour la première fois, je me suis sentie très sereine la veille d’une course. Je ne peux que recommander son accompagnement. »
— Anne

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Je suis Marion, préparatrice mentale et hypnothérapeute. J’accompagne aussi bien les sportifs, les dirigeants, les équipes en entreprise, que les personnes en cabinet pour les aider à gérer leurs émotions, à renforcer leur confiance, et à optimiser leurs performances. 

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