Marion Bousquet

Ralentir pour mieux performer : et si le vrai mental, c’était savoir lever le pied ?

Ralentir pour mieux performer : et si le vrai mental, c’était savoir lever le pied ?

Ralentir pour mieux performer : et si le vrai mental, c’était savoir lever le pied ?

On associe souvent la performance à l’intensité, à l’effort, à l’enchaînement d’entraînements sans pause. Mais dans la durée, la progression se construit aussi dans les moments de ralentissement.

Ralentir n’est ni de la faiblesse ni de la paresse : c’est une compétence mentale. C’est savoir s’écouter, adapter son énergie, reconnaître le moment où le corps a besoin de récupérer pour mieux repartir. C’est aussi une marque de lucidité, une forme d’intelligence sportive et de maturité.

Pourquoi ralentir fait partie de l’entraînement ?

Oui, c’est bien en s’entraînant qu’on progresse. Mais s’entraîner, ce n’est pas seulement accumuler les heures, les répétitions ou les charges. C’est aussi organiser des cycles, alterner intensité et récupération, action et intégration.

Lorsqu’on ne laisse jamais le temps au corps de se régénérer, il finit par s’épuiser : la progression se fige, la fatigue s’installe, la motivation baisse. À l’inverse, quand on introduit volontairement des phases plus calmes, on permet au corps et au mental de consolider les acquis, d’assimiler les efforts et de retrouver de la fraîcheur.

Le repos n’est pas une coupure de l’entraînement. C’est une phase d’entraînement invisible, celle où tout ce qu’on a construit se fixe.

Ralentir, ce n’est pas arrêter : c’est s’entraîner autrement pour mieux récupérer

Ralentir ne veut pas dire ne rien faire. C’est s’entraîner différemment, avec un autre objectif : celui de cultiver la présence, la technique, la respiration, la conscience du geste.

Pour un coureur, cela peut être une séance plus lente d’endurance fondamentale, où l’on travaille le relâchement. Pour un joueur de sport collectif, une séance axée sur la coordination, la précision du geste, la communication. Pour un sportif d’endurance, une sortie plus courte, sans chrono, juste pour la sensation de mouvement.

Mais ralentir, c’est aussi savoir intégrer des activités douces et complémentaires :

  • des séances de yoga ou d’étirements pour restaurer la mobilité et le souffle,

  • des temps de méditation ou d’auto-hypnose pour calmer l’activité mentale,

  • une sieste flash ou une marche en nature pour faire redescendre la tension,

  • un moment de respiration lente ou de cohérence cardiaque pour réguler le stress.

Ces espaces ne sont pas “hors entraînement” : ils en font partie. Ils participent à la récupération nerveuse, hormonale et musculaire, mais surtout, ils entraînent le mental à rester calme dans le mouvement.

Les entraînements lents : un terrain d’exploration mentale et de récupération

Quand le corps ralentit, l’esprit a de la place pour s’exprimer. Ces phases plus calmes sont idéales pour travailler des compétences mentales essentielles :

  • La focalisation : rester concentré sur une seule sensation (le souffle, la foulée, la coordination).

  • Le dialogue interne : repérer les pensées parasites (“je perds mon temps”) et les transformer (“je récupère pour progresser”).

  • Les routines de régulation : respirations, ancrages, visualisations, à intégrer pendant ou après la séance.

  • La visualisation mentale : imaginer ses gestes, ses enchaînements, ses transitions, ou même la course à venir.

Des études ont montré que des sportifs ayant remplacé une partie de leurs entraînements physiques par de la visualisation obtenaient des performances similaires à ceux qui s’étaient entraînés uniquement sur le terrain. La différence : les premiers arrivaient en compétition plus frais physiquement et mentalement, avec un corps moins fatigué et un esprit plus concentré.

Le cerveau, en effet, ne distingue pas vraiment le geste imaginé du geste réalisé : il active les mêmes circuits neuronaux. Ainsi, pendant une période de ralentissement, on continue à s’entraîner, mais autrement.

Ralentir et récupération mentale : le rôle essentiel du repos actif

La récupération, c’est ce moment où le corps répare, se renforce, intègre les apprentissages. Elle n’est pas une pause entre deux efforts : elle est une composante de la performance.

Bien récupérer, c’est avant tout :

  • Dormir suffisamment, de manière régulière, dans un environnement calme.

  • S’hydrater et s’alimenter correctement pour reconstituer les réserves.

  • Pratiquer une récupération active : marche, mobilité, natation douce, pédalage léger.

  • Travailler la récupération mentale : respiration lente, méditation, cohérence cardiaque, visualisation de détente.

  • Apprendre à ralentir le rythme cardiaque et mental pour redonner au système nerveux l’équilibre entre action et repos.

Chaque athlète a ses propres leviers, mais tous partagent le même besoin : celui de laisser au corps le temps de digérer les charges pour construire la suite sur des bases solides.

Pour les femmes : le cycle menstruel, un repère naturel pour le ralentissement

Pour les sportives, le cycle menstruel peut devenir un repère précieux pour organiser l’entraînement et les temps de récupération. Le corps traverse quatre phases, comparables aux saisons, chacune apportant une énergie différente :

  • La phase menstruelle (hiver) : l’énergie est plus basse, le corps a besoin de douceur. C’est le moment idéal pour ralentir : séances légères, étirements, yoga, respiration, travail technique ou mental.

  • La phase folliculaire (printemps) : l’énergie remonte, la motivation revient, la récupération est rapide. C’est une période propice pour reprendre de la charge, explorer la vitesse, la force, la progression.

  • L’ovulation (été) : certaines ressentent un pic de puissance, d’autres une plus grande fatigue. C’est le moment de s’écouter et d’ajuster en fonction des sensations.

  • La phase lutéale (automne) : l’énergie redescend, la température corporelle augmente, la tolérance à l’intensité baisse. C’est un bon moment pour des séances maîtrisées, des sorties longues à rythme modéré, et des temps de recentrage mental.

En écoutant ces variations plutôt que de les subir, on apprend à collaborer avec son corps plutôt qu’à le contraindre. Et cette écoute, c’est aussi une force mentale.

Pourquoi c’est si difficile de ralentir ?

Ralentir semble simple sur le papier et pourtant, beaucoup de sportifs n’y arrivent pas. Derrière cette résistance, il y a souvent des croyances, des besoins ou des émotions non dites.

  • La peur de régresser : l’idée que “si je m’arrête, je perds tout”.

  • Le besoin de contrôle : l’activité devient une manière de gérer le stress ou l’incertitude.

  • La recherche de reconnaissance : on se valorise par la quantité d’efforts fournis.

  • Le manque de confiance en soi : on en fait toujours plus pour se rassurer.

  • La fuite du quotidien : s’entraîner beaucoup permet d’oublier ce qui est difficile ailleurs (travail, famille, émotions).

Ces mécanismes ne sont ni “mauvais” ni “anormaux”. Ils montrent simplement à quel point le sport est lié à la vie, aux émotions, à la quête d’équilibre.
Mais les comprendre, c’est déjà commencer à s’en libérer.

Se poser la question “Pourquoi j’ai du mal à ralentir ?” c’est souvent le premier pas pour retrouver de la justesse dans sa pratique.

Ralentir, c’est une force mentale : la performance durable commence ici

Avoir du mental, ce n’est pas seulement “tenir”. C’est aussi savoir dire non, savoir s’arrêter, accepter d’écouter. C’est faire confiance à son corps et à son instinct.

Ralentir, c’est une preuve de maturité et de lucidité. C’est choisir de progresser autrement, avec du recul, du discernement et de la bienveillance envers soi-même.

Dans le sport comme dans la vie, le vrai mental n’est pas dans la tension permanente. Il est dans la maîtrise de l’énergie, la capacité à ralentir pour mieux rebondir.

En conclusion

Ralentir, ce n’est pas renoncer. C’est choisir de durer, de progresser autrement, de garder du plaisir et de la disponibilité mentale. C’est replacer la performance au service de soi, et non l’inverse.

La préparation mentale aide à ça : à comprendre ses schémas, à travailler la confiance autrement que par la quantité, à apprendre à respirer, à écouter, à s’adapter.

Parce que le mental, ce n’est pas seulement ce qui pousse à aller plus loin. C’est aussi ce qui permet de trouver le bon rythme pour continuer longtemps.

******

Je suis Marion, préparatrice mentale et hypnothérapeute. J’accompagne aussi bien les sportifs, les dirigeants, les équipes en entreprise, que les personnes en cabinet pour les aider à gérer leurs émotions, à renforcer leur confiance, et à optimiser leurs performances. Spécialisée en gestion du stress et de l’anxiété, en amélioration du sommeil, et en prévention du burn-out, j’utilise des techniques variées comme la sophrologie, la visualisation, l’hypnose et l’imagerie mentale pour des résultats concrets et durables.

Si vous souhaitez découvrir comment la préparation mentale ou l’hypnose peut transformer votre quotidien ou booster vos performances, que ce soit dans le sport, au travail, ou à titre personnel, je vous invite à me contacter pour échanger sur vos besoins et vos objectifs. Ensemble, construisons votre bien-être mental et émotionnel !

📍Je vous accompagne à Colomiers, à Montauban, et à distance en visio. Chaque parcours est unique, chaque accompagnement l’est aussi.
➤ Vous pouvez me contacter ou réserver un appel découverte pour en parler simplement, sans engagement.

Vous pouvez vous renseigner à propos de mes séances d’accompagnement ou contactez-moi directement si vous avez des questions ou tout simplement pour échanger